vendredi 24 février 2017

La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres...


C'est une phase que l'on entends, et c'est souvent de la part d'une personne voulant que l'on arrête ce que l'on est en train de faire parce que cela la dérange, ou bien que ça dérange quelqu'un à coté de lui.
Certes dans un premier temps cette phrase semble être frappée au coin du bon sens. Pour vivre ensemble en parfaite harmonie il faut faire en sorte de ne pas gêner son voisin. Par exemple sur la voie publique on met des écouteurs pour sa musique, afin de ne pas imposer ses goûts, parfois douteux et rarement partagé de tous, à tout un chacun. On essaye aussi de ne pas parler trop fort dans les transport lorsqu'on reçoit un coup de téléphone afin que le wagon ne soit pas au courant de nos problèmes de plaies purulentes au scrotum. En clair on fait attention à ne pas déranger inutilement les autres en leur imposant notre présence. c'est simple comme adage suffit de le suivre et plus besoin de code pénal ou de table de lois.

Le problème est que cette phrase anodine se cache un piège. ce piège se nomme le pénible. Le pénible est un être à part, il ne s'impose pas en vous obligeant à subir sa présence directement, mais en vous empêchant d'en avoir une. C'est le pénible qui va faire une lettre de plainte parce que le samedi soir lorsque vos amis sont sortis après votre petite fête leur enfants ont parlé à voix haute dans le couloir l'espace de 10 secondes, c'est le pénible qui va vous dire que vous parlez trop fort à la machine à café au bout du couloir et qui va fermé les porte coupe-feu, alors même qu'il a refusé un bureau fermé.*
On peux aussi considérer qu'il est de la liberté de certains de ne pas avoir à subir la vision d'autres s'embrassant dans la rue car c'est indécent. Pour d'autres leurs liberté ne commencera que quand ces outrageux seront de même sexe. Il est de la liberté d'un nombre non négligeable de personne de ne pas avoir à subir des seins nus de femme sur la plage. Il se dit même qu'il est de la liberté de quelques uns ne pas avoir à subir la vision de leur cheveux, ou encore pire de la vision d'une femme non recouverte d'une tente, voir même pour certains de plus limités de la vision d'une femme tout court.
Alors que faire pour la liberté de ceux là ? Doit-on arrêter de discuter à la machine à café parce qu'un collègue n'arrive pas à travailler dès que le niveau sonore dépasse 40 dB, Doit-on y chuchoter pour ne pas déranger sa liberté de travailler au calme ?
Doit-on arrêter notre liberté à s'embrasser dans la rue parce que certains fâcheux trouvent que leur liberté est dans la décence de ne pas voir les effusion de sentiments en public.
Doit-on interdire "à nos femmes" le droit de se baigner en tenue indécente, de sortir tête nue, voir même de sortir tout court ?

Il faut manier cette adage avec méfiance car si on n'y prends pas garde ce n'est pas "la liberté des autres" qui proposera ses limites, mais "la dictature des pénibles" qui imposera sa loi.

*Toute ressemblance avec des pénibles existants ou ayant existé n'est absolument pas fortuite.

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